Il faut bien comprendre que nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne en terme de jalousie.

Certains sont très désavantagés par rapport à la jalousie et à la convoitise pour les raisons citées ci-dessus. Plus les racines que nous avons définies sont prépondérantes dans la vie de la personne plus l’ancrage de la jalousie est fort. Il faut comparer la jalousie à une espèce de drogue, une addiction à laquelle une âme est intoxiquée.

Plus longtemps l’intoxication dure, plus il est difficile de s’en défaire. Imaginez que certaines personnes n’ont connu que ce mode de fonctionnement dans leurs interactions avec leur entourage. Et ceci pendant des années, voire même des décennies. Il leur est très difficile de se rendre compte qu’elles ont un problème. Et donc de chercher des solutions; dans leur tête, elles ne sont pas des agresseurs. Mais plutôt des victimes…

Et c’est ainsi qu’il faut les voir... Non pas comme des personnes qui ne cherchent qu’à créer le chaos et la désolation dans leur entourage. Ou encore comme des gens méchants voire sans foi, ni loi. Ce sont en fait des personnes victimes de leur addiction, nous devons leur apporter de l’aide avec la même approche que celle des personnes essayant de tirer d’autres de l’alcoolisme ou de l'addiction aux drogues dures.

Étape 1: le Pourquoi?

C'est l’étape fondamentale dans la compréhension de la Jalousie, il faut rapidement déterminer ce qui la motive. Sinon on peut discuter avec la personne pendant des heures. On peut aussi se chamailler avec pendant des années. Mais chaque fois que la situation se présentera la personne reproduira les mêmes comportements et les mêmes schémas. Alors que l’instant d’avant, elle nous avait juré le contraire.

Je tiens à préciser ici que la jalousie n’est pas genrée. C’est à dire qu’elle n’est pas une affaire de femmes ou d’hommes. C’est un sentiment humain.

Donc inhérent à l’homme comme à la femme.

Ce qui motive la jalousie est ce qui motive la plupart des émotions, c’est la peur et l'égoïsme

Voire dans certains  l’égocentrisme.

C’est toujours le désir de vouloir concentrer à soi ou à son égo; une attention exclusive de la part de celle ou de celui que l’on dit aimer. Et de facto, les réactions quand on voit cette exclusivité être menacée; elles peuvent être offensives ou défensives. Derrière, toujours un stimulus lié à l’enfance.

Le cas #1 :

Cela commence tout petit, par l’enfant qui empêche à l’un de ses  parents de prendre la main de son conjoint. En disant : “ Non,c’est Mon Papa!!” ou “Non,c’est Ma Maman!!”.

Les parents généralement laissent faire en se disant qu’avec le temps, cela va passer. Mais le fameux complexe œdipien, qui n’est autre que la confusion entre l’amour filial et l’amour passion peut perdurer chez certains.

Et en fonction des situations, si l’entourage joue le jeu de la compréhension bienveillante par rapport aux débordements de l’enfant; cela peut aller très loin.

L’enfant va devenir un adulte avec dans son subconscient cette notion que l’être qui l’aime est sa propriété et se doit de lui donner (comme une mère le ferait pour son enfant, un père pour sa fille)  toute son attention. Et si ce n’est pas le cas,bien qu’étant adulte, il va manifester les mêmes comportements qu’un enfant (accès de colère injustifiés, bouderies plus ou moins explicables, et autres réactions plus ou moins puériles) .

Le cas #2 :

L’autre cas est celui de l’enfant sevré ou trop couvert d’affection.

Dans le cas où l’enfant est couvert d’affection. Généralement, c’est un enfant roi. Le fait qu’il soit issue d’une famille nombreuse ou pas; a peu ou pas d'importance. Ce qui est important c’est de noter que c’est lui qui est l’objet de toute l’attention.

Il est souvent soit l'aîné, soit le benjamin. Et concentre autour de lui énormément d'énergie, de temps et bien sûr d’affection. C’est un enfant qui à l'âge adulte ne comprendra pas que l’être aimé puisse apprécier quelqu’un d’autre. Il prendra ombrage de toute affection de son entourage qui n’est pas tournée vers lui. Dans les cas extrêmes, si la personne est rancunière: cela peut prendre des proportions terribles.

Dans le cas de l’enfant sevré de toute affection, on a l’effet inverse. Cet enfant a tendance à idéaliser le parent qu’il n’a pas eu. Et lui donner une perfection qu’il demandera à la personne qui partage sa vie de manifester dans leur relation. Ce qui rend toute intérêt ou toute attention portée à quelqu’un d’autre, comme une trahison. Il en découle souvent aussi une peur permanente d’être trompée et de voir l’objet de son affection être soustrait ou enlevé par quelqu’un d’autre.

Étape 2:  Comment procéder?

Une fois la cause identifiée, il faut ramener la personne en enfance au travers de la visualisation. Et sous l’inspiration de l’Esprit, pour qu’elle se départisse de ses peurs de ses craintes et de l’idée que son égo se doit de jouir de l’attention maximale. Il n’a pas à chercher l’Amour autour de lui mais plutôt au dedans de lui même.Il faut rassurer l’enfant, et le calmer dans ses anxiétés, ses doutes, et surtout ses phobies.

Une fois, ces émotions neutralisées, il faut laisser l’Esprit réconforter la personne et reconstruire l'ego au travers de la prière, du jeûne et de la méditation.

Shalom à tous et à toutes.