Bergers ou Leaders ?
Le leadership, une thématique récurrente dans le monde. Que ce soit celui de l’entreprise, de la société, et même de la famille.
Nous sommes encouragés à être des employés exemplaires, des citoyens modèles, et des pères ou des mères de famille irréprochables.
Mais le monde n’a jamais manqué de leaders d’Alexandre Le Grand à Hannibal, de Soundiata Keita à Martin Luther King en passant par Ghandi jusqu’à Malcolm X.
Toutes ces grandes figures sont des leaders dont l’empreinte sur les générations est indéniable; dans des domaines bien différents certes mais leur impact ne se discute pas.
Et pourtant le monde reste sur sa faim… Il n’y a qu’à voir nos sociétés pour comprendre qu’il y a un manque, un déficit,
Un vide que les gens ressentent.
Il se traduit par le malaise indéfinissable qui prévaut dans notre société. En clair, on sent bien que quelque chose ne va pas. Mais on ne sait pas comment le définir…
1- Le leadership et ses failles.
Lorsque les choses se passent mal dans une société, il faut toujours regarder ceux qui sont à sa tête.
Parce que l’huile qui a coulé sur la tête d’Aaron; a aussi coulé sur sa barbe, puis sur ses vêtements.
Pour tout dire, l’énergie que l’on trouve au sommet de l’état ; est aussi celle que l’on va trouver au plus bas de celui-ci.
Notre société ne manque vraiment pas de meneurs d’hommes, de leaders, et autres motivateurs. Mais la vérité est que face aux problèmes qui la minent:
Le leadership ne suffit pas.
a/ A cause de sa conception
Pourquoi? Parce que le leadership est basé sur l’idée qu’une personne puisse inspirer, motiver, encourager d’autres à atteindre un objectif.
Mais un objectif qu’on l’atteigne ou qu’on le dépasse ne suffit pas à rendre heureux.
Par exemple: Vous êtes au boulot, votre manager vous fixe un objectif.
Il vous motive, vous encadre, vous encourage et vous assiste pour que vous puissiez l’atteindre. Bref, il joue son rôle de leader.
Mais une fois l’objectif atteint, et l’euphorie de la victoire et de la réussite passée. Notre vie reprend le dessus.
Nos difficultés personnelles restent et demeurent, elles persistent. Et cela, quelque soit notre réussite personnelle ou professionnelle..
"Si la victoire suffit à remplir ton âme, alors c'est qu'il y a bien longtemps que tu l'as perdue"
b/ Du fait de sa vision du collectif par rapport à l’individu.
Tout leader quel qu’il soit vous encourage toujours, à tout sacrifier au nom de l’intérêt collectif.
Pourquoi? Parce que son but est de penser à l’intérêt du groupe plutôt qu’à l'intérêt de l'individu. C’est à dire vous…
Pour ramener les choses au monde du travail, votre employeur privilégiera toujours les intérêts de l’entreprise par rapport aux vôtres.
Ce n’est pas forcément qu’il nie votre souffrance ou vos difficultés (bien que ce soit souvent le cas..). Mais son but est d’atteindre un objectif. Si cela veut dire sacrifier votre bonheur ou votre bien être au profit de celui-ci...
Il le fera, même la mort dans l’âme. Mais, il devra s’y résigner.
Parce qu’il ne peut choisir de vous privilégier au détriment du reste du groupe. Sinon, il ne serait plus un bon leader…
On voit donc que le leadership est limité dans son champ d’application. De part, primo sa conception et deuzio son expression sur l’individu par rapport au collectif.
En fait, le gros des problématiques de notre société vient de là. Nous sommes conditionnés pour croire qu’un leader va résoudre nos problèmes, qu’un manager va nous permettre de nous épanouir dans notre emploi.
Qu’un président va nous rendre ce bonheur et cette joie de vivre qui nous manque tellement. Et que nous recherchons désespérément dans le regard de nos concitoyens. Mais ce n’est qu’un leader…
Ce qu’il nous faut c’est un berger… Ce qui nous amène à la forme de leadership qui est décrite dans la Bible. Une thématique qui revient en permanence dans les Écritures.
Dieu se définit comme un berger, Yeshouah aussi.
Même dans le Psaume 23, le psalmiste reconnaît l’Éternel comme son berger.
Pas comme son leader!! Un signe qui ne trompe pas.
Ton âme est aussi, voire plus, précieuse que ton talent.
Pourquoi chérir l'un (ton talent) et mépriser l'autre (ton âme)?
2-La différence entre un berger et un leader :
Nous allons faire une étude comparative du berger et du leader pour bien saisir la nuance.
Car si les deux sont des meneurs et des encadrants. Leurs missions et leurs approches sont différentes.
Jean 10:11 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
Le berger a pour mission de veiller sur le troupeau et de le défendre contre tout type d’agresseur:
Ceux de l’extérieur, les loups et les voleurs de bétail. Comme ceux de l’intérieur les boucs qui parfois chargent les moutons pour imposer leur leadership. Ce que ne fait pas nécessairement un leader.
Il est capable d’abandonner tout le troupeau pour aller à la recherche d’une brebis égarée.
Pour ramener cela au monde de l’entreprise.
Imaginez un patron capable de mettre en péril son entreprise;pour aider et encadrer un de ses employés qui a des problèmes personnels. Afin de l’aider à s’en sortir, sacrifiant ainsi l’argent et les ressources de l’entreprise sans compter son temps….
Il n’est pas certain que vous puissiez trouver facilement, un leader se comporter de la sorte.
Jean 10:27Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent.
Un berger a une relation particulière avec toutes ses brebis.Il les connaît non seulement professionnellement, mais aussi personnellement.
Et ses brebis l’écoutent parce qu’il a un leadership qui est adapté à leur personne, et à leur situation. Et surtout parce qu’elles lui font confiance.
Psaume 23:1L’Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien.
Et cette confiance vient du fait, qu’elles savent qu’il n’hésitera pas à tout sacrifier pour leur bonheur et leur bien être. Et qu’il a à cœur leurs intérêts personnels.
Ce que ne fera pas aisément un leader, un manager, un patron, ou un président.
"Là où, le leader voit un talent qui est gâché, le berger voit une âme qui se perd."
3-Conclusion:
Ce dont le monde a désespérément besoin, ce n’est pas de leaders… Ceux qui dirigent avec leurs chiffres et leurs statistiques.
Et qui n’ont à l’esprit que le but à atteindre et l’objectif à dépasser.
Sans regarder au prix qu’il faudra payer pour parvenir à le réaliser. Et ce prix est souvent celui de ton bonheur, de ta joie de vivre et de ton bien être.
Nous avons besoin de plus de bergers, qui à l’image du Père, sont de vrais leaders; ceux qui managent non seulement le talent et les capacités, mais aussi les âmes.
Ceux dont le quotient intellectuel est aussi fort que le quotient émotionnel. Qui sont aussi préoccupés par l’évolution personnelle de ceux qui le suivent, que par le but commun à atteindre.
Je ne dis pas que les leaders ne servent à rien, mais ils ne sont limités dans ce qu’ils peuvent apporter. Ce qu’il te faut, c’est un berger.
Sois un berger comme Yeshouah. Sois un berger comme lui, car le monde ne changera que lorsque les bergers se lèveront pour paître le troupeau.
Romains 8.18 : Aussi la création attend elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.